Thaïlande Retour liste pays Agrandir le plan Album photos Picasa Pêche aux infos pratiques Dû à notre PC possédé par le démon, ainsi qu'à notre disque dur de sauvegarde qui fait des siennes, et pour finir une carte mémoire égarée, nous avons perdu toutes nos données, ce qui fait qu'une partie des photos du récit ne peuvent pas être agrandies, momentanément. Coco et Lolo forment un trio, du 25 février au 11 mars 2009 La Thaïlande, nous y voilà ! Après 11 mois sur les routes, nous allons enfin retrouver une tête connue : notre ami Erwann, qui quitte l'hiver brestois pour venir pédaler avec nous deux grosses semaines. Nous arrivons à Bangkok en bus, et retrouvons un monde auquel nous n'étions plus habitués. La ville est toute en démesure : énorme réseau routier urbain où s'entremêlent plusieurs étages de voies rapides, embouteillages monstrueux, centres commerciaux gigantesques, gratte-ciel hyper modernes à gogo... Après presque trois mois au Viêtnam et au Cambodge, le choc est rude ! Surtout qu'à peine arrivés il faut recommencer la course aux visas : le chinois, cette fois. Et puis la circulation, ici, c'est quelque chose. Adieu les mobylettes et le joyeux bordel vietnamien, ici les pick-up sont rois et foncent à toute vitesse et surtout ça roule à gauche ! Dur-dur pour une Coco, qui confond toujours sa droite et sa gauche ! Et puis le grand jour arrive, c'est samedi, et on va chercher Erwann à l'aéroport. Il arrive en père Noël avec une hotte pleine à craquer : pièces de rechange et petits cadeaux... L'acclimatation se fait en douceur pour lui, nous avons atterri dans une guest-house pleine de Français très sympathiques avec lesquels on passe pas mal de temps à discuter. Mais c'est pas le tout de papoter, il faut trouver un vélo pour Erwann. On pensait que ça serait facile, mais pas du tout : on passe de longues heures à arpenter le quartier chinois avant de trouver la perle rare ! Il nous reste un peu de temps pour visiter quelques sites incontournables de Bangkok, comme le gigantesque marché du week-end, le temple du grand Bouddha et le palais royal. C'est superbe. Puis nous partons vers l'aventure... Vu le trafic et les autoroutes urbaines inévitables, nous décidons de prendre un train pour sortir de la ville : mais pour cela il faut aller jusqu'à la gare... Les premiers coups de pédales d'Erwann ne sont ni les plus faciles ni les plus agréables, et nous nous rendons compte que notre nouveau coéquipier a la poisse. Nous roulons depuis une douzaine de kilomètres quand sa chaîne toute neuve casse... Heureusement, on a tout pour réparer. Mais ce n'était qu'un début : en une semaine sur les routes il nous fait 3 crevaisons (dont une énorme, un record), il tord sa roue, et il partage sa poisse : je crève et Lolo pète un rayon... Alors le pauvre Erwann pompe, et quand il en a fini avec ses roues, il pompe encore pour filtrer de l'eau... Vive les vacances, hein ! Et puis, en plus de ça, l'impitoyable Lolo et sa montre réveil nous sortent du lit à 5 heures du mat' ! Il fait tellement chaud que nous profitons de la « fraîcheur » matinale pour bien rouler, ce qui nous laisse du temps pour faire des pauses à répétitions quand il fait vraiment très chaud. Coca bien frais, bières mais pas trop car, avec le soleil, ça monte vite à la tête, hamacs à l'ombre et surtout plein de rencontres très sympathiques. Car les Thaïlandais sont vraiment adorables. Depuis que nous sommes en Asie, la gentillesse et la générosité des habitants des pays musulmans nous manquent. Nous retrouvons ici le plaisir des discussions de bord de route, des petites attentions, des sourires chaleureux et des petits cadeaux que l'on nous offre. En plus, les Thaïlandais sont très discrets, toujours super zens et honnêtes... Quel contraste avec la frénésie vietnamienne ! Nous sommes conquis ! Après avoir visité deux très beaux temples à Ayuttaya, nous partons à la découverte des campagnes thaïlandaises. Les routes principales sont très fréquentées ; nous choisissons de prendre les petites routes. Bonne surprise, elles sont toutes dans un état impeccable. Nous évoluons au milieu des rizières et de la verdure, puis nous longeons durant deux jours un superbe lac. Pour ne pas imploser sous l'effet de la chaleur, on a choisi d'éviter les zones montagneuses ; du coup c'est plat mais un peu monotone... Lolo s'endort même le temps d'une seconde sur son vélo ! Pour rejoindre plus rapidement Loei dans le nord-est du pays et avoir assez de temps pour visiter cette région très verte et pleine de parcs naturels, nous faisons 150 km en stop. Quel bonheur de monter des dizaines de grosses côtes en pick-up climatisé, par 37°... Après cette semaine bien chargée, une petite après-midi de repos à trier les photos (car je n'ai plus un, mais deux apprentis photographes avec moi, alors les séances commentaires de photos, ça y va) et à vous écrire cette mise à jour, et demain nous irons découvrir le parc naturel de Phu Kradung, sans les vélos. Corinne, le 11 mars 2009 à Loei, Thaïlande . Les impressions d'Erwann pendant ses vacances thaïes Ah, la Thaïlande, un pays merveilleux où l'on réapprend à sourire. Tout d'abord, je tire mon chapeau à ces deux compères pour avoir fait si longue route jusqu'ici, sous différents climats, et des terrains plus ou moins hostiles ; en effet j'ai eu un minuscule aperçu de ce qu'ils ont pu endurer. Déjà, avec un peu plus d'une semaine de vélo, j'ai eu des jours pas tellement motivé avec la chaleur, et mes petites jambes qui ont du mal à tenir la route, mais au bout de dix minutes, avec les sourires et les encouragements des Thaïlandais, on oublie vite notre peine et commence la journée avec le sourire. De plus, aucun jour ne ressemble à un autre grâce à des rencontres des plus originales avec la faune locale ou lors de fêtes. Mais ce qui me rassure c'est qu'il n'y a pas que moi qui suis fatigué, Coco, dès que l'on fait une pause, profite pour dormir ; et même les gens du coin s'octroient une petite sieste durant leur boulot. Sinon la bouffe est vraiment terrible, bien épicée, même des fois un peu trop, on ne sait plus pourquoi on transpire, si c'est la chaleur ou le piment. Ces mets locaux sont tellement bons que les soirées de grande famine nous en reprenons une deuxième tournée avec une bonne bière. Pour finir ce petit mot, j'ai enfin réussi à conduire leur engin à 2 roues, mais sans bagage ; demain c'est une étape dessus, j espère que je ne vais rien casser et que tout va bien se passer. Erwann, le 13 mars 2009 à Chiang Khan, Thaïlande . Le nord-est de la Thaïlande, du 12 au 20 mars Une heure de bus local et un petit bout de chemin à l'arrière d'un pick-up de moines, et nous voilà au pied des 5 kilomètres de pente raide qui mènent au sommet du parc national de Phu Kradung, 900 mètres de dénivelé. Il fait chaud, comme d'habitude, mais la balade vaut le coup. Nous progressons à travers les différents niveaux de forêts et cotoyons gros lézards, papillons, singes et insectes en tout genre. Il y a donc de quoi faire chauffer les cartes mémoires. Malheureusement il y a pas mal de brume, et, une fois rendus en haut, la vue n'est pas exceptionnelle. Quelques kilomètres de marche sur le plateau, puis il est déjà temps de redescendre. Le lendemain, nous nous remettons en route, nos vélos nous mènent jusqu'à Chiang Khan, tranquille village sur le bord du Mékong. Au programme : repos, fête, balade sur le Mékong... De Chiang Khan, nous longeons le Mékong plusieurs jours jusqu'à Nong Khai. Beaux panoramas, plénitude, rencontres chaleureuses, une portion de route vraiment agréable, d'autant que les températures ont chuté. Erwann en profite pour faire quelques kilomètres sur le vélo de Corinne, avec les bagages ! Il se débrouille bien au vu du peu de temps passé, vélo à vide (bon, on n'a pas de photo lorsq'il se fait prendre en sandwich entre le vélo et la route ;o) ), mais il finit tout de même par récupérer sa monture. Erwann a pris un train pour Bangkok hier, d'où il s'envolera pour la France en fin de semaine. Nous n'avons pas vu passer les 3 petites semaines, le trio a très bien fonctionné, et nous étions ravis d'avoir sa visite et de pouvoir partager une tranche de voyage. Nous en avons bien profité... Prochaines vacances en vue à Pékin ! Au fait, savez-vous qu'aujourd'hui c'est un anniversaire ? Hé oui, voici tout juste un an, nous prenions le départ de notre voyage à vélo, pour une durée plus ou moins déterminée de 12 à 18 mois. Les douze premiers mois sont passés, et nous sommes encore à l'autre bout du monde, preuve que tout roule pour le mieux ! Le chemin du retour devrait nous conduire par le Laos, la Chine (presque tout en train, comme à l'aller), la Mongolie, le lac Baïkal, puis un transit en train jusqu'à Mourmansk (frontière russo-norvégienne), pour ensuite continuer vers le Cap Nord. De là nous redescendrions la Norvège, direction la France. Voilà les prévisions. Qui roulera verra ! Loïc, le 20 mars 2009 à Nong Khai, Thaïlande .