Laos
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Afficher Detail 03 avril 2009 sur une carte plus grande




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Nous pensons très fort à mon tonton André, notre soudeur de choc, qui nous a quittés jeudi. C'était le plus rigolo de tous nos tontons, celui qu'on adorait « emmerder » (comme il le disait) et qui nous le rendait bien. La maladie l'a emporté en quelques semaines et nous regrettons de ne pas avoir pu lui dire au revoir, mais la vie en a décidé autrement.







Coco et Lolo mériteraient le maillot à pois, du 26 mars au 4 avril 2009

Nous voilà enfin au Laos !
Nous avons cru que nous ne pourrions jamais quitter Nong Khai, en Thaïlande... Après trois jours de pause dans cette petite ville paisible sur le bord du Mékong, Lolo se rend compte que sa roue arrière a un problème : le moyeu fait des siennes. Pas moyen de réparer sur place, il va donc en bus dans une ville à 50 km de là, mais ils n'ont pas de matériel d'assez bonne qualité. Le voilà donc parti pour un aller-retour en train, direction Bangkok.
Il en revient presque deux jours plus tard avec une roue en parfait état et... un nouvel objectif pour son appareil photo.
Ça y est, nous pouvons passer la frontière !

Après cette semaine de repos, nous avons hâte de nous remettre à pédaler. Nous ne nous attardons donc pas à Vientiane, petite capitale bien sympathique où nous passons seulement une après-midi.

Les premiers kilomètres sont assez plats, juste un petit peu vallonnés. Nous circulons à travers des rizières d'un vert éclatant et nous découvrons l'enthousiasme des Laotiens. Ici, pas de "Hello", mais de chaleureux « Sabaydee » (bonjour, en laotien).
Les enfants sont vraiment trop mignons et les touristes, qui passent régulièrement sur cette route, ont l'air de beaucoup les amuser... surtout quand ils sont à vélos couchés...


Nous croisons aussi des camions, beaucoup moins mignons, qui sont chargés d'énormes troncs d'arbres et surtout conduits par des Vietnamiens. Il y en a même un qui fait une blagounette à Lolo : alors qu'il arrivait en face, il fait un écart et fonce sur Loïc qui doit se déporter sur le bas-côté ; le chauffeur est mort de rire. Ah ! Sacrés Vietnamiens !





Plus on s'éloigne de la capitale et plus ça grimpe. Avec la chaleur qu'il fait, ça devient dur-dur. On ferait bien comme les Laotiennes qui, à vélo ou à pied, se protègent du soleil avec une ombrelle, mais c'est vraiment pas pratique.
Alors on dégouline. Et puis, quand on attaque notre premier col, alors-là, c'est terrible : trente kilomètres de montée que l'on parcourt en six heures et demie sous un soleil de plomb. Et quand on croise une famille sélènite de camping-caristes français, sur les routes depuis plus de deux ans, qui nous disent qu'il y a encore trois cols pires que celui-là à passer avant d'arriver à Luang Prabang, on est à deux doigts de renoncer et de prendre un bus.
Mais, finalement, la nuit porte conseil et on décide de continuer. On ne le regrettera pas. Ce fut dur mais tellement beau ; comme toujours, la montagne ça se mérite !


Et puis, avec l'altitude, il fait plus frais, voire même froid par moments. Depuis le temps que l'on se plaint de la chaleur et que l'on rêve d'un peu de fraîcheur, on devrait être contents. Mais quand on se fait avoir dans un orage à 1300 mètres d'altitude, que l'on est trempés de la tête aux pieds, que la température tombe à 16° et que l'on se retrouve dans un abri, emmitouflés dans deux pulls, on se rend compte que, finalement, le froid c'est mieux en rêve !

Le Laos est un des pays les plus pauvres au monde, et si la vie dans les plaines n'est pas facile, dans les montagnes c'est encore pire. Les gens semblent vivre entre deux mondes : leurs traditions et leurs conditions de vie extrêmement rudimentaires, et cette route, l'axe principal du pays, où passent cyclotouristes (apparemment assez nombreux dans ce pays, à la bonne saison), mototouristes, 4x4 et bus climatisés tout confort transportant les touristes.



Lorsque nous arrivons à Luang Prabang, c'est le choc. Après avoir traversé tous ces villages aux maisons en bois ou en paille où le seul confort reste l'électricité, nous arrivons dans cette ville classée à l'UNESCO, où tout est fait pour les touristes. Quel contraste !
Mais, après cette semaine dans les montagnes, ça fait du bien de se poser.
Nous nous offrons aussi notre cadeau de Noël, celui de la Mamounette : une journée "éléphants". Au programme, balade sur un éléphant dans une petite nacelle. Nous conduisons ensuite les éléphants, à cru, jusqu'à la rivière où nous les lavons. Très, très impressionnant !





Demain, nous prendrons un bus pour rejoindre la frontière chinoise. Nous avons très envie de découvrir le Yunnan, mais nous devons aussi être à l'aéroport de Pékin le 26 de ce mois à 10h50 précises pour accueillir la Mamounette et Annick ; il faut donc accélérer le mouvement pour quitter le Laos et rejoindre cette province du sud de la Chine.

Corinne, le 4 avril 2009 à Luang Prabang, Laos.