Bulgarie
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Du repos forcé, des monastères et les Rodopes, du 11 au 22 juin 2008
A notre arrivée en Bulgarie nous sommes accueillis par ... une cigogne. A quelques kilomètres de la frontière, nous voyons pour la première fois un de ces gros nids perchés sur un poteau électrique.
Ne trouvant pas de coin pour planter la tente nous nous arrêtons à Pétric, dans un hôtel. Et heureusement ! Loïc qui avait la gorge qui le démangeait depuis plusieurs jours tombe malade, ça ressemble à une angine. Et bien que ce ne soit pas systématique, le docteur lui prescrit des antibiotiques (au passage le classement de Brest au foot le fait bien rire...).
Repos forcé, nous restons 2 nuits supplémentaires à l'hôtel. Le côté positif est que cela nous permet de préparer grâce à internet notre séjour en Bulgarie...
Quant à moi je n'en finis plus avec mon rhume des foins. J'éternue par série de 15 et liquide nos stocks de mouchoirs en papier.
Mon amoureux rétabli, nous filons vers les montagnes direction le monastère de Rojen. C'est un petit havre de paix, niché sur les hauteurs, entouré de hautes dunes de sable.
C'est aussi joli que la route qui y mène est raide : nous sommes obligés de pousser nos vélos les derniers kilomètres. Du coup nous y arrivons vers 19h et nous le découvrons désert.
Motivés à faire un grand détour pour aller à vélo jusqu'au monastère de Rila (classé au patrimoine de l'Unesco s'il vous plaît), nous décidons finalement de laisser nos vélos dans un hôtel et d'y aller en car.
La difficile ascension du monastère de Rojen, et l'unique route très très très passante qui mène à Rila nous en ont découragés. Nous testons ainsi les bus bulgares puis nous terminons les 20 derniers kilomètres en stop, ce qui nous permet de rencontrer un couple de Bulgares vivant à Londres. Ils nous expliquent qu'en travaillant 5 ans à Londres ils peuvent s'acheter une maison en Bulgarie, alors qu'il leur faudrait tout une vie en restant au pays.
Le monastère est vraiment superbe, dans un cadre magnifique. Je n'ai qu'un regret, ne pas pouvoir y rester dormir. Mais nos montures nous attendent à Sandanski !
Bon c'est pas tout ça, il faut se remettre à pédaler ! Direction... encore les montagnes : les Rodopes. Nous sommes toujours récompensés par la beauté des paysages : forêts de sapins à perte de vue, prairies verdoyantes, les gorges et les vallées encaissées (caméra embarquée par Coco).
Par contre ça grimpe dur, très dur. Pour ralentir Loïc que je n'arrive pas à suivre je dois employer les grands moyens.
Par ici pas de problème pour trouver de l'eau, il y a des fontaines d'eau bien fraîche des sommets tous les 5 kilomètres et les petits coins pour planter la tente ne manquent pas. Par contre notre logement devient insalubre...
Les rencontres sont toujours aussi chaleureuses : Loïc se fait des copines en attendant que je finisse ma montée, on nous offre des fraises, nous propose un lit etc... Il y a bien sûr la barrière de la langue, mais le contact se fait très bien.
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Nous croisons aussi deux couples de Français camping-caristes ( on n'en avait pas vu depuis le Monténégro ). Ils nous conseillent les gorges de Jagolina, et le lendemain nous les y croisons par hasard.
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Pour notre dernier jour dans les Rodopes nous sommes gâtés. Nous empruntons une petite route coincée entre une rivière en contre-bas et une forêt de sapins bien pentue qui à part deux ou trois montées descend en douceur sur plus de 50Km.
Par contre pas facile de trouver un coin pour le bivouac. L'après-midi touchant à sa fin, nous toquons à la porte d'un petit monastère pour demander la permission de planter notre tente dans un coin du jardin. Nous sommes accueillis par un moine et une fillette qui nous proposent plutôt un bon lit.
Le monastère est vraiment paisible, avec le jardin, le potager, les poules, les chèvres... Et même un petit chat noir avec une petite tache blanche sur le cou qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Nividic... Loïc se console du manque de son chat avec lui...
Ils nous invitent aussi à manger. Nous partageons notre deuxième barbecue de l'année (nous n'avons toujours pas oublié le filet mignon du premier...) avec le prêtre et ses nièces (c'est ce que nous supposons).
Alors que nous nous apprêtons à nous coucher, les nièces nous proposent d'aller à la piscine. Nous croyons à une blague, mais elles insistent. On les suit. Et la bonne surprise, un petit sentier bien camouflé relie le jardin du monastère à une superbe piscine entourée de transats.
Nous voilà donc à nager au milieu des montagnes à 22h...
Nous les quittons pour gagner Plovdiv, deuxième ville du pays. En quelques kilomètres les montagnes disparaissent pour laisser place à une plaine. La rapidité du changement est impressionnante.
Nous sommes partagés entre la joie de savoir que jusqu'en Turquie nous n'allons plus avoir d'énormes côtes à monter et la déception de ne plus voir ces majestueuses montagnes.
L'arrivée à Plovdiv est compliquée. On tourne autour du centre pendant plus d'une heure avant d'arriver à le trouver. C'est une jolie ville avec un vieux centre tout pavé où nous découvrons statues, mosquée, églises ( j'assiste même à un baptême orthodoxe. Les moines avec leurs longues robes noires et leurs grandes barbes avaient l'air de faire très peur au bébé...) et petits restaurants bien ombragés.
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Corinne et Loïc, le 22 juin 2008 à Plovdiv. |
En direction de la Grèce, du 24 au 26 juin 2008
Reprendre le vélo après près de 3 jours de pause n'est pas facile, d'autant plus que sur le vélo le thermomètre flirte avec les 37°C, et ce que nous pensions être une plaine se révèle être de petites montagnes russes : ça monte, ça descend, ça monte, ça descend... le plat succédant à la montagne n'aura pas été de longue durée ! Nous quittons la nationale bruyante et remplie de camions, et zig-zagons sur les petites routes qui la bordent. Les paysages sont essentiellement fait de champs à perte de vue.
Les routes secondaires nous font traverser des petits villages où il semble y faire bon vivre ; le matin les 2 ou 3 cafés sont remplis, ça bouge autour des petites échoppes sur la place du marché, ça discute et rit... et nous faisons l'attraction ! Les habitants sont prévenants, nous indiquent notre chemin, parfois même nous offrent des fruits...
A l'entrée de plusieurs villages nous passons devant des fermes à l'abandon, peut-être des anciennes fermes d'État ? Dans les champs le travail continue, beaucoup de blé et de tournesols par ici.
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Nous croisons toujours autant de charettes tirées par des ânes ou des chevaux, aussi bien sur les petites routes de campagne que sur les plus gros axes. Joyeux mélange !
L'été avance, la chaleur aussi, et le fait de ne plus être en altitude fait que le soir dans la tente nous étouffons, la température chute seulement très tard dans la nuit... et si nous ouvrons la tente c'est l'invasion de fourmis, moustiques, mouches et autres araignées, nous ne nous sentons pas seuls !
Le bitume est tellement chaud que lorsque nous passons après une pluie orageuse nous avons l'impression de faire du vélo dans un sauna, à travers des nuages de vapeur d'eau ! De temps à autre il est aussi nécessaire d'accélérer la cadence pour semer les mouches...
Pour éviter de prendre l'autoroute, seule possibilité d'après notre carte pour rejoindre la Turquie dans la zone où nous sommes, nous nous dirigeons vers la Grèce, que nous traverserons sur quelques dizaines de kilomètres. Après le yaourt bulgare, ce sera l'occasion de goûter le yaourt grec !
En parlant cuisine, la découverte culinaire en Bulgarie aura été le tarator : soupe froide très rafraîchissante, à base de yaourt, eau, sel et concombre. Je vous le recommande pour cet été !
Bon à savoir aussi pour un séjour en Bulgarie : pour dire oui ou non par un signe de la tête, c'est l'inverse de chez nous, perturbant !
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Loïc, le 03 juillet 2008 à Istanbul en Turquie. |
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