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Pas si plat que ça ton pays, Jacques ! Du 20 au 27 octobre 2009

Après pas loin de 20 mois sur les routes, nous nous apprêtons à découvrir le dernier pays de notre voyage avant la France, la Belgique. Nous roulons sur des petits chemins réservés aux cyclistes, où le passage de la frontière n'est même pas indiqué, et nous nous rendons compte que nous avons quitté les Pays-Bas lorsqu'en traversant un petit bourg nous voyons que toutes les voitures ont des plaques minéralogiques belges.

Mais, rapidement, le décor change. Fini les petits canaux hollandais qui étaient présents partout là-bas. Au niveau de l'architecture aussi c'est très différent : autant aux Pays-Bas les maisons et les villages étaient toujours décorés avec soin et raffinement, autant en Belgique les habitations sont beaucoup plus "brutes", et l'on sent bien que la région est tournée vers l'industrie. Sous le ciel gris, le pays nous semble un peu triste.

Les Belges que nous rencontrons sont très sympathiques et nous adorons leur façon de parler le français. Car nous sommes dans les Flandres, où la langue officielle est le néerlandais, mais où la plupart des gens se débrouillent en français. D'ailleurs on apprécie beaucoup de ne plus avoir à demander "Do you speak English ?", mais plutôt "Vous parlez le français ?".

Et, lorsque nous arrivons à Bruxelles, c'est l'apothéose : tout le monde parle le français (la ville est une enclave francophone dans les Flandres) et, de plus, il y a du beurre salé dans les commerces ! Nous y retrouvons Julien et Frédéric, les frangins cyclo-voyageurs rencontrés à Pékin, puis récemment au marathon d'Amsterdam. Ça fait vraiment plaisir de se retrouver !
Nous profitons de notre premier jour de pause pour visiter Bruxelles, et Loïc se lance dans de la grande mécanique vélo : il doit changer son jeu de direction, et y arrive les doigts dans le nez grâce à l'aide d'un site Internet très bien fait.
Le lendemain, nos hôtes nous font visiter le quatier européen de Bruxelles et, comme ils sont tous les deux architectes, c'est vraiment très intéressant.
Nous n'oublions pas non plus la gastronomie locale : visite à la friterie et dégustation des bières locales avec nos guides, qui sont de fins connaisseurs.











Comme toujours, le temps passe vite et il faut déjà songer à mettre les voiles, direction la France ; hé oui on n'en aura jamais été aussi proches ! Nous devons affronter quelques belles côtes et, après plus d'un mois de pays plats, c'est dur-dur ! On avait oublié que ça donnait aussi chaud de grimper. Jacques Brel n'a pas dû souvent faire du vélo à Bruxelles, et dans le sud de son pays, pour chanter "le plat pays qui est le mien". Enfin bon, il y a quelques mois, en Norvège, elles nous auraient bien fait rire ces "petites montées".

Pour notre dernière nuit en Belgique, même pas besoin de monter la tente. En fin d'après-midi, alors que nous traversons un village, un automobiliste s'arrête pour nous inviter chez lui. Voilà comment nous rencontrons Steven et ses deux enfants Boris et Nina, avec qui nous passons une excellente soirée et une nuit bien au chaud.

Enfin, avant de retrouver notre pays, nous faisons un petit crochet par Comines, pour revoir l'ancienne maison de Christian, de ma marraine et de mes deux cousins belges maintenant installés en Bretagne. Souvenirs, souvenirs... Cela faisait un petit bout de temps que je n'y étais pas venue !
Nous faisons donc notre entrée en France par le pont de Comines, qui sépare le côté belge du côté français de la ville mais, arrivés sur notre rive, même pas de panneau France...



Et alors, ça fait quoi de retrouver son pays ?


Corinne, le 8 novembre 2009, Cierrey en France.